jeudi 15 septembre 2011

Promotion du vélo : quoi faire et quoi ne surtout pas faire?


Dans l'un de mes premiers billets parus sur ce blogue, j'ai comparé la situation du vélo entre, d'un côté, les pays européens et, de l'autre, l'Amérique du Nord et l'Australie, ou moins de 2% des adultes utilisent le vélo comme mode de transport. S'il y a d'importantes différences entre ces continents au niveau de la qualité des infrastructures cyclables, il y a également de grandes différences culturelles. Voici quelques images qui valent plus de milles mots... donc je n'écrirai pas un billet fleuve aujourd'hui :)

D'abord, la photo en tête de ce billet est la page couverture d'un livre Danois qui porte sur l'activité physique durant la grossesse. Au Danemark, il n'est pas rare que des femmes enceintes utilisent le vélo comme principal mode de transport. C'est une forme d'activité physique très bénéfique, autant pour la santé de la mère que pour celle du bébé.

À l'opposé, dans le sud de l'Australie, la Motor Accident Commission (l'équivalent de la Société d'assurance automobile du Québec - une agence gouvernementale) a lancé une nouvelle campagne de marketing social pour inciter les jeunes à conduire de façon sécuritaire. Là ou le bât blesse, c'est que cette campagne dénigre de façon explicite le vélo comme un mode de transport alternatif. Le message sur ce vidéo, et sur le poster ci-dessous est sans équivoque.



Les lecteurs assidus de ce blogue sauront pourtant que le vélo utilitaire est associé à de nombreux bienfaits pour la santé (augmentation de la pratique d'activité physique, diminution du risque de maladies cardiovasculaire, diminution du risque d'obésité, etc., augmentation de l'espérance de vie) et pour l'environnement. De plus, le risque d'accidents des cyclistes diminue au fur et à mesure que le nombre de cyclistes augmente. Il me semble donc tout à fait inacceptable qu'une agence comme la Motor Accident Commission - financée par des fonds publics - dénigre le vélo et, par extension, la marche et le transport en commun. Surtout lorsque ladite agence a pour mandat d'améliorer la sécurité routière !

Pour cette raison, j'ai soumis une lettre à l'éditeur de la revue Australian and New Zealand Journal of Public Health en compagnie d'une collègue de l'université du Queensland en Australie. Je vous en reparlerai éventuellement, à suivre...

Merci au blogueur Mikael Colville-Andersen, auteur de Copenhagenize, de m'avoir fait prendre connaissance de cette campagne absurde !

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