lundi 9 mai 2011

Un changement positif du code de la route !

Je viens d’apprendre que le code de la route du Québec a été modifié cet hiver et une de ces modifications concerne les cyclistes. Désormais, les cyclistes ne seront plus obligés d’emprunter les pistes cyclables en bordure des chemins publics. Je n’ai absolument rien contre les pistes cyclables, mais le problème c’est que plusieurs pistes cyclables ne couvrent qu’une centaine de mètres et ensuite, il faut retourner sur la route. Dans certains cas, il peut s’avérer plus sécuritaire de demeurer sur la route que de revenir sur la route lorsque la piste cyclable devient un cul-de-sac.

Pire encore, à certains endroits les aménagements cyclables ne sont présent que sur un côté de la route. Avant cette mise à jour du code de la sécurité routière, il aurait (théoriquement[i]) fallu traverser la rue à deux reprises pour suivre un petit tronçon de piste cyclable. C’est sans compter que certaines voies cyclables sont carrément mal conçues. Par exemple, dans le secteur Masson-Angers de la ville de Gatineau, on retrouve une bande cyclable dans un carrefour giratoire où les véhicules entrant n’ont pas la priorité. Dans un tel contexte, il est très possible que les automobilistes ne voient pas les cyclistes arriver, donc ces derniers doivent, à toute fin pratique, attendre qu’il n’y ait plus de trafic pour traverser. Pourtant, le même code de la route stipule que les piétons ont priorité sur les cyclistes qui ont priorité sur les automobilistes et autres véhicules motorisés !

Justement, comme je l’ai mentionné dans un précédent billet, le ministère des transports a parfois la fâcheuse habitude d’oublier les règles de priorité en installant des panneaux d’arrêts sur les pistes cyclables. Dans de tels cas, je considère qu’il est préférable de circuler sur la route pour éviter de devoir s’arrêter à des panneaux d’arrêt qui devraient pourtant être illégaux.

D’autre part, les jours où les pistes cyclables sont très achalandées   particulièrement les samedi et dimanche après-midi où de nombreux jeunes cyclistes inexpérimentés sont présents – il est préférable que les cyclo-sportifs aguerris qui roulent à 30 km/h (parfois davantage) optent pour la route. À l’opposé, les jeunes enfants ont tendance à circuler en zigzag, donc ils ont tout intérêt à employer les pistes cyclables pour apprendre à rouler en ligne droite !

Finalement, comme l’indique Suzanne Lareau, pdg de Vélo Québec, il n’est pas rare que les automobilistes klaxonnent les cyclistes sans raison et ils leur crient de rouler dans « leur piste » (et non dans la route). Un coup de klaxon inattendu est carrément dangereux parce qu’en faisant un saut, le cycliste peut donner un coup de guidon involontaire dans la mauvaise direction. Cet amendement du code de la route permettra peut-être de sensibiliser les automobilistes possessifs au fait qu’ils doivent apprendre à partager la route. En tout cas, cet amendement a au moins le mérite de faire en sorte que les cyclistes ne puissent plus être considérés comme des intrus sur les routes.


[i] Je dis “théoriquement” parce qu’heureusement, les policiers appliquaient rarement cette loi aberrante.

2 commentaires:

  1. Une très bonne nouvelle! Maintenant il faudrait en aviser les automobilistes.

    RépondreSupprimer
  2. D'après Vélo Québec : "Dès le 8 juin, Vélo Québec, le ministère des Transports, la SAAQ, le MSSSQ, la Société Radio-Canada, la STM, la STL, le CAA-Québec, les villes de Laval, Longueuil, Québec, Sherbrooke, Trois-Rivières et le Service de police de la ville de Montréal uniront leurs forces dans le but de sensibiliser l'ensemble de la population au partage respectueux de la route."

    RépondreSupprimer