lundi 6 décembre 2010

Noir Canada...


Ce mercredi 8 décembre, une manifestation aura lieu à Montréal en guise de soutien pour la maison d'édition Écosociété qui est victime d'une SLAPP. Cette poursuite judiciaire abusive a été intentée par les compagnies Barick Gold et Banro, suite à la publication de Noir Canada, un livre qui dénonce les pratiques destructrices des compagnies minières canadiennes en Afrique.

En tant que première entreprise aurifère au monde, Barrick Gold n'a évidemment pas besoin de cet argent ; il est donc clair que son objectif est de provoquer la faillite d'Écosociété). Ce serait très malheureux, car Écosociété a publié plusieurs livres très intéressant qui proposent des idées qui sortent des sentiers battus, dont notamment les écrits de Serge Mongeau, Laure Waridel et Hervé Kempf. Un autre excellent livre paru aux éditions Écosociété est Pour une ville qui marche de l'épidémiologiste Marie Demers, dont je reparlerai certainement sur ce blogue.

L'autre objectif de cette manifestation est de réveiller le gouvernement Charest qui avait promis d'instaurer une loi anti-SLAPP durant la dernière campagne électorale afin de protéger la liberté d'expression. Malheureusement, le gouvernement dort aux gaz de schiste. J'espère que les citoyens se mobiliseront sufisamment pour faire en sorte de réveiller ce gouvernement en hibernation depuis le 14 avril 2003. Ce procès indécent qui devrait commencer au début de l'automne 2011 coutera aussi énormément d'argent aux contribuables pour les salles d'audience, juges, avocats, greffiers et huissiers.



D'autre part, le titre de ce billet s'applique égalemement très bien à la campagne de sabotage menée par M. Harper et ses ministres qui se sont joint au Japon et à la Russie pour faire dérailler les négociations internationales visant à établir une nouvelle entente pour faire suite au protocole de Kyoto. En plus, le gouvernement conservateur n'a même pas eu le courage d'affirmer ses intentions. C'est la présidente de la conférence de Cancun qui a dévoilé le nom des trois pays récalcitrants.

Comme si les sables bitumineux de l'Alberta n'étaient pas un désastre écologique suffisant, le gouvernement fédéral veut maintenant exploiter des gisements pétroliers offshore au large de Terre-Neuve. Les catastrophes à répétition (Exxon Valdez, British Petrolium, etc.) sont rapidement oubliés par notre pétro-gouvernement quand l'industrie fait miroiter des pétro-dollars (à court terme, bien entendu).

Pour revenir à la case départ, les éditions Écosociété ont aussi publié un livre intitulé Les sables bitumineux: la honte du Canada. Comment le pétrole sale détruit la planète...

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