lundi 30 mai 2011

Pas la fontaine de Jouvence... sauf que...

Je poursuis aujourd'hui ma série sur les bienfaits du transport actif pour la santé en vous parlant d’une vaste étude Danoise parue dans la revue Journal of Internal Medicine (Andersen et al., 2000). Pas moins de 30 640 Copenhagois âgés de 20 à 93 ans au début de l’étude ont été sélectionnés aléatoirement. Ils ont reçu un examen médical et ont répondu à des questionnaires portant sur leurs habitudes de vie. La période moyenne de survie était de 14,5 ans. L’objectif des chercheurs était d’examiner l’impact du niveau d’activité physique durant le travail, les loisirs, le vélo utilitaire, les sports organisés sur la mortalité toutes causes confondues.

Les actes de décès indiquent que 8 549 personnes étaient décédées lors de la fin de la période de suivi. Les participants ont été répartis en 4 groupes en fonction de leur niveau d’activité physique. Par rapport aux participants les moins actifs, ceux qui faisaient le plus d’activité physique avait un risque de mortalité presque 2 fois plus faible. Ces analyses sont ajustées en fonction du taux de cholestérol et de triglycérides, de l’indice de masse corporelle, de la pression artérielle, du niveau d’éducation, du tabagisme, du sexe et de l’âge au début de la période de suivi.

D'autre part, les données concernant le mode de transport étaient disponibles pour 6 954 participants. Les chercheurs ont comparé le risque de mortalité des participants qui allaient travailler en vélo avec celui des personnes utilisant un autre mode de transport. Leurs analyses étaient ajustées pour les variables mentionnées précédemment, mais aussi pour le volume d’activité physique (excluant bien entendu l’activité physique de transport). Les résultats indiquent que les participants qui n’utilisaient pas le vélo avaient un risque de mortalité plus élevé de 39% 

Devant de tels résultats, il a été démontré que les risques inhérents à la pratique du vélo n’arrivent pas à la cheville des bienfaits potentiels (de Hartog et al., 2010). Et, plus il y a de vélos sur les routes, plus les risques d'accident diminuent (Elvig, 2009), tout comme l'exposition aux polluants émis par les véhicules ; c'est donc un cercle vertueux !


Références

Andersen, L.B., Schnohr, P., Schroll, M., & Hein H.O. (2000). All-cause mortality associated with physical activity during leisure time, work, sports, and cycling to work. Archives of Internal Medicine, 160, 1621-1628.

de Hartog, J.J., Boogaard, H., Nijland, H., & Hoek. G. (2010). Do the health benefits of cycling outweigh the risks. Environmental Health Perspectives, 118, 1109-1116.

Elvig, R. (2009). The non-linearity of risk and the promotion of environmentally sustainable transport. Accident Analysis & Prevention, 41 (4), 849-855.

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