lundi 25 octobre 2010

Deux nouvelles publications disponibles…

Dans un premier temps, notre revue de la littérature (en français !) sur le transport actif à laquelle j’ai déjà fait référence brièvement sur ce blogue a finalement été publiée en ligne dans la revue Science & Sport. Le titre est : Étude des impacts du transport actif sur la pratique d’activités physiques et la santé et de ses principaux déterminants. Si vous souhaitez obtenir l’article au complet, écrivez un commentaire sur ce billet. En voici un petit résumé :

Les études publiées jusqu’à maintenant indiquent que le transport actif contribue à accroître la pratique d’activité physique, à diminuer le risque d’obésité et de maladies cardiovasculaires et à réduire le taux de cholestérol et l’utilisation de médicaments pour contrôler la pression artérielle. Chez des adultes sédentaires, il peut aussi augmenter la capacité cardiovasculaire, dans la mesure où une intensité d’exercice suffisante est atteinte. Cependant, les données disponibles ne permettent pas de déterminer la quantité de temps nécessaire pour obtenir de tels bienfaits (est-ce que ça prend 15 minutes par jours? 30 minutes? Une heure?)

Parmi les principaux facteurs qui déterminent le choix d’un mode de transport, la densité de la population, la diversité du zonage et la distance entre la maison et le travail sont particulièrement importants. Comme je l’ai déjà mentionné, les politiques publiques ont aussi une grande importance, tout comme la qualité des infrastructures pédestres et cyclables. Le soutien social (c’est-à-dire le fait que nos amis et notre famille nous encouragent ou non à faire du transport actif), tout comme les motivations et les perceptions individuelles constituent également des facteurs clés.

D’autre part, nous avons noté qu’il y a très peu d’études prospectives et/ou expérimentales sur les déterminants du transport actif. Il s’agit d’une limite importante parce qu’avec les données disponibles, on ne peut pas résoudre la fameuse question de l’œuf ou la poule. Autrement dit, est-ce que les gens qui vivent dans des quartiers favorables à la marche font davantage de transport actif, ou à l’inverse, est-ce que ce sont plutôt les gens plus actifs qui choisissent de vivre dans des quartiers favorables à la marche et au vélo?


Lettre à l’éditeur

D’autre part, nous avons rédigé une lettre à l’éditeur du British Journal of Sport Medicine intitulée The challenge of quality physical education en réaction à un article qui avait été publié plus tôt cette année. La conclusion principale de cet article est que le niveau d’activité physique des jeunes durant les cours d’éducation physique était extrêmement faible. Cette lettre ne constitue pas une critique de la méthodologie employée par les auteurs, mais plutôt du fait que les cours d’éducation physique sont enseignés par des enseignants non qualifiés dans ce domaine en Colombie-Britannique (ou l’étude a été menée) tout comme dans bien d’autres juridictions. Pourtant, on ne demanderait pas aux enseignants de français de donner le cours de mathématique. Comment expliquer cette politique du « deux poids, deux mesures » ?

Nous décrivons les résultats de plusieurs études expérimentales ou quasi-expérimentales dans lesquelles les chercheurs ont comparé des groupes d’élèves qui ont reçu l’enseignement de spécialistes avec d’autres qui ont été soumis au curriculum habituel. Globalement, les résultats indiquent que les jeunes sont plus actifs avec des éducateurs physiques qualifiés et, dans certains cas, cette activité physique supplémentaire était associée à d’importants bienfaits pour la santé. Notre conclusion est donc qu’il faut privilégier l’embauche d’enseignants diplômés en éducation physique. De plus nous suggérons que la responsabilité de l’éducation à la santé soit partagée plus équitablement entre les différentes matières académiques.

Cette lettre à l’éditeur est disponible sur le site web

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