Nous allons
également observer les différences entre les milieux urbains, les banlieues et
la campagne. Les milieux urbains Africains vivent une transition rapide d’un
mode de vie où l’activité physique est nécessaire pour le travail,
l’alimentation et les déplacements vers un mode de vie qui ressemble de plus en
plus à celui des Nord-Américains. Nous voulons donc quantifier l’impact de
cette transition sur l’activité physique et le transport actif.
L’embonpoint
et l’obésité sont d’ailleurs en progression fulgurante à Nairobi, notamment
chez les jeunes et chez les adultes qui ont un revenu élevé, ce qui leur permet
notamment de s’acheter une voiture (et de passer plusieurs heures par jour dans
les embouteillages gigantesques), de s’adonner à davantage de loisirs
sédentaires (TV, ordinateurs, jeux vidéo) et de manger du fast-food. Ici, la
malbouffe coûte plus cher que les légumes...
En même
temps, nous sommes en train d’écrire une demande de subvention afin d’effectuer
une étude similaire au Canada pour comparer avec les données que nous
récolterons en Afrique. Je suis également en train de me préparer pour la soutenance
de ma thèse de doctorat que j’ai soumise en juin. Bref, je suis treize occupé
ces temps-ci et c’est pour cette raison que le blogue a fait relâche depuis
quelques semaines…
Les vrais embouteillages…
D’autre
part, il s’avère impossible de parler du transport à Nairobi sans mentionner
les embouteillages légendaires. Comparé à Nairobi, la circulation est très
fluide à l’heure de pointe sur le boulevard Métropolitain à Montréal. Ça vous
donne une idée? C’est ce qui arrive quand la population d’une ville se
multiplie par près de 100 en une cinquantaine d’année – non, il n’y a pas un
zéro de trop – les infrastructures ne suivent pas le rythme, et les vieux
bazous des années 1980 envahissent les routes, rejetant souvent une fumée
noire. Cette fumée n’annonce pas l’arrivée du pape, mais plutôt la présence du
smog.
Un chercheur Australien,
Paul Tranter a estimé que la vitesse effective de déplacement des véhicules
(c'est-à-dire lorsqu’on tient compte des coûts attribuables à l’utilisation d’une voiture et
du nombre d’heures de travail nécessaire pour les payer) atteint un record de
lenteur à Nairobi, soit un maigre 2,2 km/h ! Malgré la poussière de pierre et
les nombreux virages qui ralentissent le pas sur une partie du circuit, et
l’altitude (1625 mètres d’après mon GPS), j’ai couru un 5 km à près de 14 km/h
de moyenne ce matin…
Malgré tout,
nous sommes arrivés à bon aéroport. En fait, à ce qui reste de l'aéroport après l'incendie de la semaine dernière...
Asante sana ! (merci !)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire