mercredi 12 septembre 2012

Après la route verte, la route brune?

J’ai lu récemment dans la revue Géo Plein Air que les aventuriers Pierre Bouchard et Janick Lemieux, bien connus pour leur expédition à vélo autour du monde, ont décidé cette fois-ci de faire un voyage dans leur cour arrière : les sentiers et chemins forestiers du Québec. Une destination méconnue pour le vélo de montagne…

D’après les informations que j’ai eu, ils viennent juste de terminer leur traversée du Québec d’ouest en est en passant par des dizaines de ZEC (zones d’exploitation contrôlée) en plus des itinéraires cyclables réserves fauniques et des parcs nationaux.

Après la route verte qui permet de parcourir une bonne partie des régions Québécoises en passant par la route, cet itinéraire pourrait « paver  la voie » (au sens figuré bien entendu) à une « route brune ». Je crois que ça serait une bonne idée pour encourager les amateurs de vélo de montagne Québécois à voyager par ici au lieu de s’exiler chez nos voisins du sud. De plus, une plus grande présence des amateurs de plein air dans les forêts pourrait peut-être contribuer à faire en sorte que les compagnies forestières avides de profits soient moins tentées de faire des coupes à blanc[i].

D’après l’article, les partenaires potentiels (Vélo Québec, Zecs Québec, Parcs Canada et Parcs Québec) semblent être intéressés par l’idée et, comme la plupart des sentiers sont déjà existants, les coûts ne devraient pas être énormes. D’ailleurs, la concrétisation de cet itinéraire serait particulièrement intéressante pour Parcs Canada, l’une des nombreuses victimes des compressions budgétaires idéologiques en environnement du gouvernement Harper (qui touchent notamment les parcs nationaux de la Mauricie et de Forillon).
 

Revenons au positif…

Sachez en passant que dès l’année prochaine, il sera possible de s’inscrire en ligne pour entrer dans l’une des 63 zecs gratuitement puisque seul l’accès en véhicule motorisé est payant. C’est là un mode de tarification[ii] qui encourage le transport actif et, dans une moindre mesure, le covoiturage !


[i] Il ne faut pas se bercer d’illusions, les coupes à blanc se pratiquent encore au Québec. Vous n’avez qu’à regarder à gauche sur la route 138 entre Québec et Baie-Saint-Paul et vous le constaterez par vous-même. Il y a aussi eu des coupes à blanc dernièrement au parc de la forêt Ouareau dans la région de Lanaudière.
[ii] En espérant que les parcs nationaux sauront s’en inspirer parce qu’à l’heure actuelle, c’est le même prix pour entrer dans un parc en voiture ou en vélo. C’est absurde étant donné que la mission première des parcs nationaux est de protéger l’environnement...

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